Epouvante - Horreur
Retour Imprimer

La baby-sitter

     Béatrice recevait son copain François pendant tout le week-end. Quelle chance! Les parents du garçon devaient s'absenter jusqu'au dimanche. Les petites sœurs de notre ami étaient confiées à leur grand-mère. François avait choisi d'aller chez sa copine. Il avait apporté et installé son sac de couchage sur le tapis, dans la chambre. Ils ont tous deux sept ans et sont grands amis.

La soirée du vendredi et la journée du lendemain se passèrent très bien. Le samedi soir, les parents de Béatrice devaient s'absenter pour aller chez des amis, mais ils avaient fait venir une baby-sitter.

Je te rappelle que Béatrice a un petit frère qui s'appelle Nicolas. Il n'a pas encore un an.

Sept heures du soir. Les deux enfants achevaient de manger dans la cuisine. Le papa de Béatrice venait de mettre le bébé au lit. La baby-sitter sonna. Béatrice courut l'accueillir dans le hall d'entrée. Maman était allée ouvrir la porte.

- Oh! ce n'est pas Pascale, s'étonna notre amie, avec un brin de regret.

- Non, en effet, salua la jeune fille, je ne suis pas Pascale. Tu peux m'appeler Wendy. Pascale est malade et m'a proposé de la remplacer.

- Bonsoir, murmura Béatrice.

- Voilà, mademoiselle, expliqua la maman de notre amie. Nous vous demandons de veiller à ce que Béatrice et François soient au lit à neuf heures. Il vaudrait mieux les faire monter vers huit heures et demie car le temps de prendre leur douche et de bavarder un peu, il sera bien neuf heures quand ils s'endormiront.

- J'y veillerai, répondit la jeune fille.

- Quant à Nicolas, notre bébé, j'ai préparé un biberon, mais normalement il passe bien la nuit et il dort déjà.

- Je vais vous montrer comment fonctionne la télévision, proposa le papa.

- Ce n'est pas nécessaire, répondit Wendy. J'ai emporté un gros livre avec moi et je compte lire.

- Très bien. Nous vous remercions. Voici le numéro de téléphone où vous pouvez nous joindre en cas de besoin. Bonne soirée, mademoiselle.

Le papa et la maman de Béatrice embrassèrent leur fille et François puis s'en allèrent. Nos deux amis ne savaient pas qu'ils allaient vivre des moments terrifiants quelques heures plus tard.

Ils regardèrent un moment la télévision au salon, puis Wendy, vers huit heures et demie, leur demanda de monter et d'aller se coucher.

Ils prirent leur douche et mirent leur pyjama. François se glissa dans son sac de couchage et Béatrice s'étendit sur son lit. Les deux amis bavardèrent encore un bon moment puis ils finirent par s'endormir.


- Dring... Dring....

On sonnait à la porte.

Béatrice s'éveilla. Elle s'assit dans son lit. Elle se demandait qui pouvait venir et sonner à pareille heure chez elle. Elle écouta encore. Personne ne semblait aller répondre. Elle ouvrit la porte de sa chambre et passa dans le couloir sombre.

- Dring... Dring....

- Tiens, murmura la fillette. Pourquoi papa et maman ne se lèvent-ils pas? Ils n'ont peut-être pas entendu? Ou bien ils ne sont pas encore revenus de chez leurs amis. Mais alors pourquoi Wendy ne va-t-elle pas ouvrir ou répondre au parlophone? Si cela continue, Nicolas va se réveiller.

- Dring... Dring...

Les deux nouveaux coups de sonnette déchirèrent le silence la maison endormie.

Béatrice revint à sa chambre. François dormait profondément. Elle nota à sa montre qu'il était dix heures quarante-cinq.

- François, François! On sonne à la porte et personne ne répond. Je n'ose pas aller voir toute seule. Viens avec moi. Allons voir.

- D'accord, répondit le garçon en bâillant. Mais sois prudente Béatrice, parce que les voleurs font toujours ça.

- Que veux-tu dire? s'inquiéta son amie.

- J'ai lu que quand des voleurs repèrent une maison, ils sonnent avant d'y entrer, pour s'assurer qu'il n'y a personne et qu'ils ne seront pas dérangés.

- Alors, dit Béatrice, il faut allumer toutes les lumières. Cela va les faire fuir. Mes parents ont des amis qui ont fait ça et les bandits se sont enfuis, je m'en rappelle.

- Il ne faut surtout pas allumer, affirma le garçon. Si tu allumes, ils verront à l'intérieur de la maison. Ils s'apercevront qu'on est des enfants et ils en profiteront pour entrer et nous menacer. Ils pourraient même prendre ton petit frère et le kidnapper.

- Ça fait vraiment peur, avoua Béatrice.


- Dring... Dring...

- Allons voir, fit François.

Ils étaient tous les deux en pyjama et pieds nus. Ils ouvrirent délicatement la porte de la chambre à coucher. Ils suivirent le couloir et parvinrent au-dessus de l'escalier qui mène au hall en bas. Ils descendirent quelques marches et se penchèrent. Ils aperçurent derrière la porte d'entrée dont le carreau était dépoli, la silhouette d'un homme qui tentait de regarder à l'intérieur de la maison. Il tenait ses mains en visière contre la vitre.

Une lampe était allumée au salon. Le gros livre de Wendy traînait par terre sur le tapis. Mais la baby-sitter n'était pas là.

Emmenant François avec elle, Béatrice s'avança vite jusqu'à la porte de la chambre des parents. Elle l'entrouvrit. Papa et maman n'étaient pas de retour. Le couvre-lit était bien tendu sur le lit et la chambre était vide.


- Dring... Dring...

Les deux nouveaux coups de sonnette retentirent, brisant une nouvelle fois le silence oppressant de la maison. Les deux enfants retournèrent dans l'escalier.

- Éteignons cette lumière au salon, dit François. Il ne faut pas que les voleurs puissent nous voir depuis dehors.

- Allons-y vite, souffla la fillette.

Ils descendirent tous deux l'escalier. Quand ils passèrent devant la porte d'entrée, la silhouette qui se tenait derrière, il y a un instant, avait disparu. Les bandits renonçaient-ils à entrer ou bien allaient-ils tenter de passer par le jardin en contournant la maison?

Nos deux amis se glissèrent à quatre pattes au salon. Ils rampèrent derrière un grand fauteuil, puis se faufilèrent le long du divan. Béatrice réussit à atteindre l'interrupteur de la petite lampe de chevet qui se trouvait sur la tablette tout près. Elle éteignit la lumière.

Les deux enfants se redressèrent. Ils avaient un avantage, à présent. La maison était plongée dans l'obscurité, mais comme la lune était presque ronde, elle répandait sa belle lueur argentée sur l'herbe du jardin, entre les zones d'ombre des arbres dans la nuit.

Béatrice et François se précipitèrent vers les grandes tentures et les fermèrent.

Ils aperçurent deux ombres dans le jardin. Les voleurs étaient passés le long de la façade latérale de la villa et tentaient à présent d'entrer par l'arrière.


- La porte de la cuisine! Mes parents la laissent souvent ouverte, s'inquiéta notre amie.

- Parle moins fort, supplia le garçon. Et courons vite vérifier.

Trop tard! Quand ils entrèrent dans la cuisine, ils remarquèrent que les deux ombres se glissaient vers la porte.

Les deux enfants n'eurent que le temps de se baisser puis de se coller contre la porte de la cuisine donnant sur le jardin. Cette porte est divisée en deux parties. En bas, elle est en bois et le haut est vitré et donc tout à fait transparent.

La lune, complice de nos amis à ce moment, dessina deux ombres sur le carrelage blanc. Les deux bandits observaient la cuisine depuis dehors. Ils venaient de s'arrêter. Terrifiés, Béatrice et François n'osaient pas bouger. Ils se tenaient à la fois l'un contre l'autre et en même temps contre le panneau de la porte de la cuisine.

La poignée baissa lentement. On tentait d'entrer. Fermé! Ouf! 

À deux reprises encore la poignée fut secouée avec force, mais heureusement pour nos amis, la porte résista, fermée à clé.

Ils virent les deux ombres glisser à nouveau sur les dalles puis s'éloigner et disparaître en silence. Nos amis quittèrent leur cachette derrière le panneau de la porte de la cuisine et se précipitèrent au salon.


- Tes parents n'auraient-ils pas un téléphone fixe ou un portable à l'étage, dans une chambre?

- Maman laisse souvent son appareil dans sa table de nuit.

- Alors allons-y, remontons. D'autant plus que de là-haut, dit François, on pourra ouvrir les fenêtres et regarder où sont les voleurs. Je crois qu'on sera moins en danger à l'étage. Ils ne pourront pas nous voir.

Ils suivirent l'escalier. Ils entrèrent dans la chambre des parents, mais hélas, le tiroir de la table de nuit de la maman de notre amie était vide. Elle avait emporté son portable avec elle. Béatrice prit les mains de son copain.

- J'ai oublié quelque chose.

- Quoi?

- La petite fenêtre des toilettes. Elle n'est pas grande, mais on peut passer par là. Je me souviens qu'un jour on était allés à la mer, papa, maman, Nicolas et moi. Papa avait perdu ses clés en jouant avec moi dans le sable. Heureusement, maman avait un double de celles de l'auto. Sitôt revenus à la maison, papa m'a fait entrer par cette petite ouverture en me portant sur ses épaules. J'ai réussi sans difficulté à passer chez nous par cette fenêtre. J'ai pris pied sur la planche de la toilette et puis je suis allée leur ouvrir. Imagine que les bandits fassent la même chose!

- Tu as raison, reconnut François. Il faut fermer cette fenêtre. Viens, redescendons avant qu'il soit trop tard.

Les deux enfants avaient à peine parcouru huit marches d'escalier qu'ils entendirent, dans le silence pesant de la maison, un "BANG" retentissant. Terrifiés, ils sursautèrent.

Ce "bang" correspondait au bruit du couvercle de la petite toilette tombant sur la lunette où on s'assied. Un des bandits, sinon les deux, se trouvaient à présent dans la maison.


Béatrice et François se sauvèrent à l'étage.

Se cacher! Ils voulaient se cacher et vite. Mais où?

- Dans la chambre des parents, suggéra la fillette.

- Pas sous le lit, dit son copain, tout le monde regarde là.

- Dans l'armoire-penderie?

- Les bandits ne manqueront pas de la visiter.

François proposa de monter au-dessus de cette armoire. Ils pourraient se mettre à plat ventre derrière la planche qui décorait le haut du meuble et échapper ainsi aux regards indiscrets.

- Je veux bien, accepta Béatrice, mais pas sans Nicolas. Pas question de laisser mon petit frère seul aux prises avec les voleurs.

- Non, dit son copain. Si tu réveilles le bébé, il va pleurer. Il va nous faire repérer.

- Si je l'éveille en douceur, il ne pleurera pas. On ne l'entendra pas.


La courageuse grande sœur entra dans la chambre du petit frère et éveilla le bambin avec tendresse en le prenant dans ses bras. Elle l'embrassa et le caressa.

Les deux grands retournèrent ensuite dans la chambre des parents en serrant le bébé contre eux. François glissa une chaise devant la porte de l'armoire et monta le premier. L'escalade ne fut pas aisée.

Béatrice monta sur la chaise et tendit son petit frère à son ami. Il le posa un instant à côté de lui. Ensuite, la fillette réussit à atteindre le dessus de l'armoire à son tour.

Restait un problème important. Si les voleurs entraient dans la chambre, ils risquaient d'apercevoir la chaise devant la porte de l'armoire et ils penseraient aussitôt que les enfants étaient montés là-haut.

Béatrice parvint à reculer la chaise avec son pied, mais elle la fit basculer en arrière et tomber sur le sol. Cela fit du bruit. Les deux amis se turent et écoutèrent. La maison semblait tout à fait silencieuse. Hélas, un instant après, ils entendirent un craquement, le gémissement d'une des marches de l'escalier. Oui, on montait.

Tu as sans doute déjà entendu un escalier qui grince. Marche après marche...

Si tu n'as peur de rien, si VRAIMENT tu n'as peur de rien, tu peux un jour grimper un escalier en bois dans la nuit, dans l'obscurité totale, de préférence quand tu es tout seul à la maison. Tu l'entendras te parler. Il gémira en chuchotant des sons rauques à ton oreille effrayée...

Quelques instants après, la porte de la chambre des parents s'ouvrit. Béatrice, couchée dans la poussière tout contre son copain au-dessus de l'armoire, se garda bien de se redresser pour observer les deux voleurs. Elle serra son petit frère dans les bras, le caressa, l'embrassa encore afin qu'il ne fasse pas de bruit, qu'il ne pleure pas, qu'il ne gémisse pas.

Les intrus regardèrent sous le lit, comme prévu. Ils ne songèrent pas à aller voir au-dessus de l'armoire. Ils éteignirent et refermèrent la porte de la chambre des parents. Nos amis poussèrent un "ouf" de soulagement, mais la partie n'était pas encore gagnée.


François proposa de quitter la maison.

- Pour aller où ? demanda son amie.

- N'importe où. Dans un jardin en face ou un peu plus loin pour échapper aux bandits. Il faut sortir de cette maison, précisa le garçon.

Béatrice trouva l'idée excellente.

Mais il fallait redescendre de l'armoire et maintenant qu'ils avaient repoussé la chaise, ils ne pouvaient plus l'atteindre.

En un bond de chat, la fillette sauta sur le lit des parents. Elle rebondit et cela fit un peu de bruit. Après un instant de silence, pour écouter, elle prit son petit frère dans les bras. François descendit à son tour par la chaise que Béatrice lui avait glissée. Ils passèrent dans le couloir.

Marchant à pas feutrés, ils parvinrent au sommet de l'escalier. Ils le descendirent doucement et perçurent un peu de bruit, surtout des voix. On avait allumé au salon. La porte qui y menait était fermée. Ils entendirent qu'on parlait, mais n'y prêtèrent pas attention. Les voleurs, sans doute occupés à ouvrir des armoires, ne verraient pas nos amis.

Profitant de cette chance et tenant toujours le bébé dans les bras, ils passèrent dans le hall d'entrée et ouvrirent la porte de la maison. Ils la refermèrent derrière eux et coururent vers le trottoir. Ils traversèrent l'avenue et se cachèrent derrière une haie en face de la maison.

Ils n'avaient pas très chaud, pieds nus et en pyjama dans la nuit fraîche. Heureusement Nicolas était mieux habillé, et puis sa sœur le serrait dans ses bras.

Ils attendirent sans bouger.


Quelques minutes plus tard, une voiture de police, suivie par une seconde, entra dans l'avenue et les pneus crissèrent lorsqu'ils s'arrêtèrent brusquement devant l'entrée de la maison de notre amie. Des policiers encerclèrent la villa.

Deux minutes plus tard, ce furent les parents de Béatrice qui arrivèrent à leur tour. Ils ouvrirent la porte. Les policiers entrèrent, l'arme au poing. Toutes les lumières furent allumées. François et Béatrice songèrent que c'était le bon moment pour revenir.

Ils sonnèrent à la porte, tenant Nicolas dans les bras.


Le papa de Béatrice ouvrit.

- Les enfants! Mais où étiez- vous?

- On a réussi à échapper aux voleurs. On s'est cachés derrière la haie d'un jardin en face, quand on a compris que des bandits entraient dans la maison. Ils sont passés par la fenêtre des toilettes, papa, maman. J'en suis certaine. On a entendu le couvercle tomber. On s'est d'abord cachés dans votre chambre et ils ne nous ont pas trouvés.

Nos deux amis, tenant toujours le petit Nicolas dans les bras, entrèrent au salon. Ils furent bien étonnés d'y voir Wendy et un jeune homme qu'ils ne connaissaient pas. Tout le monde s'expliqua devant les policiers.


- Racontez ce que vous avez vu et tout ce que vous avez entendu, et surtout, dites-nous ce que vous avez fait, demanda la commissaire principale.

Béatrice entama le récit. Elle s'était éveillée dans la nuit. Elle raconta qu'elle avait entendu sonner une première fois et puis une seconde fois. Elle avait eu peur. Et personne n'allait ouvrir la porte. Elle avait alors éveillé son copain.

Ils évoquèrent ensuite le moment où ils avaient éteint la lumière dans le salon et tiré toutes les tentures. Ils parlèrent des deux ombres qu'ils avaient aperçues quand ils étaient collés contre la porte de la cuisine. Ils expliquèrent qu'ils avaient envisagé d'aller téléphoner à l'étage pour ne pas être repérés, mais que la maman de notre amie avait emporté son portable.

Ils racontèrent ensuite qu'ils s'étaient souvenus de la petite fenêtre des toilettes et qu'ils comptaient la fermer en glissant le verrou, mais qu'à ce moment-là, le couvercle était tombé sur la lunette, et ils avaient compris que les voleurs entraient dans la maison.

Enfin, ils expliquèrent qu'ils s'étaient cachés au-dessus de l'armoire et qu'ils avaient même bougé la chaise pour ne pas laisser d'indice derrière eux. Ils terminèrent leur récit en décrivant leur décision de fuir de la maison avec le bébé.

- Bravo les enfants, dit la commissaire. Vous avez été courageux.


Wendy à son tour expliqua ce qui s'était passé.

- Quand vous êtes montés vous coucher, j'ai téléphoné à mon amoureux pour qu'il vienne passer une heure ou deux avec moi. II est arrivé rapidement. Je lui ai ouvert.

"Un peu plus tard, il a voulu fumer une cigarette. J'ai vu qu'on ne fume pas chez vous. Et surtout on ne fume pas sous un toit où vit un bébé. J'ai donc demandé à mon compagnon d'aller sur le trottoir. Il m'a proposé de l'accompagner. J'ai laissé la porte ouverte, mais elle s'est brusquement refermée à cause d'un coup de vent. Nous étions tous les deux bloqués dehors, tandis que vous étiez tous les trois à l'intérieur.

-Continuez mademoiselle, dit la commissaire.

- J'ai d'abord pensé qu'en sonnant, l'un d'entre vous s'éveillerait et viendrait ouvrir. Mon copain est resté devant la porte pendant que je regardais avec un peu de recul la fenêtre du haut pour voir si par hasard tu n'y étais pas, Béatrice. La silhouette de mon copain t'a fait peur. Tu as cru voir un voleur.

Nos deux amis sourirent.

- Ensuite, poursuivit Wendy, vous avez éteint les lumières et tiré les tentures. Nous ne vous avons pas vus en passant par le jardin et en tentant d'ouvrir la porte de la cuisine. Nous ne savions pas que vous étiez cachés si près, juste derrière le panneau, sinon nous vous aurions appelés. Nos ombres ont achevé de vous terrifier, hélas.

- En effet, avoua François, c'était vraiment impressionnant.

- Et puis, reprit Wendy en tenant la main de son amoureux, j'ai pensé entrer par la petite fenêtre des toilettes. Mon copain m'a fait la courte échelle. J'ai hélas fait tomber le couvercle sur la lunette et ça, vous l'avez entendu. À ce moment-là, vous dites que vous vous êtes cachés au-dessus de l'armoire. Ni mon copain ni moi n'avons imaginé que vous étiez si bien dissimulés là au-dessus et notamment avec le bébé! Par contre, nous nous sommes affolés, car nous ne vous trouvions plus. J'ai aussitôt téléphoné aux parents de Béatrice. Ils ont appelé les gendarmes. 

On félicita nos deux amis pour leur courage, leur audace, leur esprit d'initiative et le fait qu'ils avaient si bien protégé le bébé. Wendy, vraiment honteuse, s'excusa d'être sortie de la maison en laissant la porte ouverte. Heureusement pour tous, cela se termina bien. Mais quelle aventure terrifiante!